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L’avantage de connaître son pays sur le bout des doigts, c’est qu’on peut emprunter des chemins différents par rapport à tout le monde sans aucun problème. Non, d’accord, c’est une demi-blague. C’est compliqué de circuler en dehors de la route créée par les nombreux voyages au cours des dernières années. Surtout à pied ou à cheval. À pégase, peut-être que ça serait plus aisé. Beaucoup plus, d’après ce qu’on m’a dit, puisqu’il n’y aurait qu’à survoler les montagnes. Et quelques personnes m’ont déjà conseillé d’acheter ou d’adopter l’une de ces bêtes. Sauf que je ne remplacerais Neige pour rien au monde. Elle est mon fidèle destrier depuis sa naissance. Destrière, si le terme existait. Il n’y en a que pour les étalons, hein Neige ? Je caresse l’encolure de ma jument avant de sourire et reporter mon attention sur le chemin.
Pour une fois, sans réelle mission, j’ai pris la route vers Daishan. Seul, avec juste Neige. Sans les Gardiens. Si le malaise était là au début, il s’est un peu dissipé sans avoir complètement disparu. Je peux au moins globalement l’ignorer. Et puis, l’envie de découvrir les toutes dernières recettes que les habitants ont imaginées est bien plus forte que ce malaise, cette peur considérée comme irrationnelle. Il faut bien avouer qu’ils n’en manquent pas, là-bas, de l’imagination et de la créativité. Bien sûr, qui dit aller à Daishan, dit traverser la grande chaîne de montagnes, Faillaise, et la grande étendue de plaines, Alessa. En passant par le Fort de Faillaise, bien évidemment.
En suivant tranquillement et correctement l’itinéraire, je devrais pouvoir y être dans quelques jours. Probablement une semaine, une semaine et demie, tout au plus. Peut-être aurais-je dû envoyer une lettre au Maire de Daishan, pour avertir le village de ma venue. Ou… non. Je me mêlerai aux villageois, comme si j’étais l’un d’entre eux. Ça fait longtemps que je ne me suis pas fait passer pour un habitant comme un autre. Honnêtement, je crois que ça me manque un peu. C’est certainement un passe-temps étrange pour un Prince. Mais je trouve ça, en quelque sorte, amusant. Je me sens toujours plus proche que jamais de mon peuple en faisant ça.
Peut-être que j’aurais dû inviter ma petite sœur, Maelys, à venir avec moi. Sauf que l’idée de mettre ma deuxième petite sœur – qui n’est pas au courant qu’elle l’est – à l’écart comme ça, m’ennuie considérablement. Bien qu’il me semble que Maelys l’ait choisie comme vassale, alors ça pourrait certainement aider à l’avenir. Utiliser ça comme excuse pour qu’elle vienne également. D’ailleurs, on m’a parfois demandé pourquoi je n’en prenais pas, des vassaux, à mes côtés. Je n’en ai jamais trouvé la nécessité. Après tout, j’ai constamment mes compagnons Gardiens autour de moi. Ils sont bien plus forts en conseils que n’importe qui. J’ai confiance en eux, je sais qu’ils ne me trahiront pas.
Quoi qu’il en soit, il est midi passé depuis un moment, désormais. Une petite halte s’impose, pour que Neige puisse se désaltérer et se reposer un peu. La pauvre jument doit me supporter depuis ce matin. Même si je sais qu’elle y est habituée, je ne vais pas la faire se surmener. Je ne suis pas en mission, il n’y a pas besoin de se presser pour arriver à Daishan le plus vite possible. Je lui indique de se décaler de la voie principale pour en emprunter une qui dévie légèrement. Puis je lui fais signe de s’arrêter, avant de descendre de son dos. Je lui sors un petit abreuvoir que je remplis d’eau avant de le déposer devant elle, je lui laisse deux ou trois carottes également à côté.
La caressant tranquillement un instant, un sourire naît sur mes lèvres alors que je l’observe se régaler. Je sais que je n’ai pas besoin de l’attacher, au cas où elle s’enfuirait. Parce qu’elle ne le fera pas. Elle a toujours été avec moi, et parfois, c’est limite si nous ne nous protégeons pas l’un, l’autre. Aussi étrange que cela puisse paraître. Finalement, je me recule pour aller m’asseoir sur un rocher, levant les yeux vers le ciel sans nuages. Le soleil est clairement visible, éclairant la totalité du monde de ses rayons éblouissants et chaleureux. En fait, cela donnerait presque envie de faire une sieste. Mais s’endormir de la sorte sous un soleil aussi radieux s’avère assez risqué sans protection. Rien ne garantit qu’on n’échappera pas à une inso—
Et là, perdu dans mes pensées, j’entends de justesse le hennissement d’avertissement de Neige avant qu’une personne inconnue ne surgisse de nulle part…
C’est juste une jeune fille aux cheveux tout aussi blonds que les miens. Elle ne semble pas bien grande. Peut-être qu’il s’agit d’une adolescente. En tout cas, elle n’a pas l’air méchante, bien au contraire, d’ailleurs. Ceci dit, en me levant d’un coup sur mes gardes, et en croisant son regard l’espace d’une brève seconde, j’ai ressenti une peur soudaine. Même si elle a disparu pratiquement aussitôt. Je me demande par quoi elle a été provoquée. Mon empathie lit les émotions d’autrui, ce qui est à la fois agréable et déstabilisant, mais elle ne me permet pas de savoir la raison, malheureusement.
À mon tour, je me calme et lui adresse un sourire amical. Je m’avance vers Neige pour poser ma main sur son encolure, la gratouillant doucement. Ma jument s’ébroue, plus apaisée de me voir en sécurité, ce qui est réciproque, et elle retourne à sa nourriture sans prêter davantage attention à la nouvelle venue. Moi, à l’inverse, je lève de nouveau les yeux vers elle, l’observant tranquillement avec une certaine curiosité dissimulée. Des oreilles animales ? Très discrètes, je l’admets. Sauf que j’ai pour habitude de toujours regarder attentivement mon environnement. Enseignement d’enfance. Serait-ce une hybr— bien, pardon, une Tagüel ? C’est plutôt rare, il faut dire.
« C’est vrai, Neige est très protectrice envers moi. Je m’occupe d’elle depuis sa naissance. Nous sommes extrêmement soudés, tous les deux. Je la protège tout autant. »
Jetant un coup d’œil à la Connemara, je passe mes doigts dans sa longue crinière couleur crème pour démêler les potentiels nœuds. Plutôt rares, puisque je la brosse dès que j’ai du temps libre pour elle. J’adore réellement prendre soin d’elle. Et puis, elle est comme une confidente pour moi. Je sais qu’elle m’écoute, même si elle n’est pas forcément en mesure de me répondre. Sa présence est bien suffisante.
Tiens d’ailleurs, je me demande où se rend cette jeune fille. En plus d’avoir surgi de nulle part. Elle connaît bien Faillaise pour ne pas avoir à suivre le chemin comme tout le monde. Cela ne la fatigue pas davantage, toutefois ? Si elle se rend également à Alessa, peut-être que nous pourrions marcher ensemble quelque temps ? D’accord, il n’est pas impossible que ce soit ma propre peur qui parle. Mais j’aimerais bien la connaître un peu plus aussi. Elle est une habitante d’Uxy, après tout, une habitante de mon peuple. Je l’ai, certes, rencontrée depuis moins de cinq minutes, et pourtant, je l’aime déjà. Comme chaque habitant.
C’est peut-être un peu étrange selon certaines personnes. Mais je ne vois pas vraiment en quoi. Je suis le Prince d’Uxy, c’est normal, je trouve. Lui souriant toujours, je finis par lui demander :
« Tu te diriges vers Alessa ? Je vais dans cette direction également. Nous pourrions faire un bout de chemin ensemble. C’est mieux que marcher tout seul, tu ne crois pas ? »
Je ne sais pas si elle va accepter, je suis peut-être un inconnu pour elle, surtout quand je la joue simple civil, comme maintenant. Civil qui ne s’est même pas présenté. C’est vrai que d’habitude, les gens me reconnaissent naturellement alors je n’ai pas à le faire. Apparemment, cette fois, cela va être nécessaire.
« Ah, mes excuses. Je ne me suis même pas présenté dans tout ça. Je m’appelle Andrew, mais appelle-moi comme tu préfères, et elle, c’est Neige, comme tu l’auras compris. Et toi ? »