Caractère
Qualités : Attentionné, Captivant, Clairvoyant, Désintéressé, Empathique, Généreux, Humble, Patient, Protecteur, Rêveur, Travailleur, Vigilant.

Défauts : Anxieux, Complexé, Discipliné, Excessif, Fataliste, Fragile, Hypocrite, Indécis, Maladroit, Mystérieux, Renfermé, Superstitieux, Téméraire.

Autres : A la manie de s'excuser pour tout et n'importe quoi, est un bon acteur (pour jouer l'ancien Nobilis), a parfois des difficultés avec les grosses périodes de chaleurs ou encore avec les foules, fait difficilement confiance aux gens, est quelqu'un d'extrêmement sédentaire mais qui voudrait bien changer cette habitude, a encore du mal avec son haut statut cependant il tente de faire de son mieux, a toujours le sourire en voyant des hortensia.

Story
C'est à la tombée du crépuscule qu'un groupe de deux personnes remercient gracieusement et font leur au revoir à un fin individu caché ses sous vastes habits et son masque. Il s'agit ici du Prophète de Treva, qui semble avoir porté écoute à leur demande et leur question pour ainsi servir de messager auprès des divinités qui daigneraient vouloir les écouter. C'est une fois le duo disparu de son chant de vision que le Nobilis se permet un soupire pour finalement s'enfermer dans ses quartiers. Loin des regards, le masque est retiré, dévoilant ainsi le faciès d'un jeune adulte. Bien loin de l'image du 'vieil homme sage de ses années d'expériences et de son talent' que se fait souvent les gens.

Pourtant, le Prophète est bien ce jeune homme et ceux... depuis bien longtemps quand on y pense. Mais laissons plutôt celui-ci faire part de son histoire, de sa vie vécue jusqu'à maintenant. Oh non, il ne nous la racontera pas juste comme ça. Disons simplement que nous allons profiter de ses rares moments de faiblesses et écouter son rituel qu'il tient depuis qu'il est devenu ce qu'il est. Le voici, dans une tenue plus simple. Le voici, s’accroupissant face à un gribouillis lointain fait sur un mur éloigné des regards indiscrets.

Un gribouillis qu'Hydrangea avait lui-même fait étant enfant, pour ne pas craquer dans le Temple. Ce que représente le dessin enfantin ? ... Une famille de trois personnes, des parents avec leur unique enfant. Un silence se fait, tandis que le jeune homme se contente de fixer longuement ce qui lui a permis de tenir dès lors. Une grimace peinée se fait sur son visage, bien vite effacée par un sourire nostalgique. Et avec difficulté, il prend la parole :

« Papa... Maman... Cela faisait longtemps depuis la dernière fois que j'ai fais ça. 2 mois, non ? Cela fait déjà un an que j'ai pris la place de mon Maître, faisant comme je l'ai toujours fais. Ou du moins... avec cette fois-ci la contrainte de me faire passer pour un vieil homme. Je suis navré de devoir vous parler ainsi, comme si vous n'étiez plus de ce monde. Mais... Je ne sais même pas comment vous aller, depuis que je suis ici, je n'ai jamais pu savoir quoi que ce soit sur votre état ou sur ce qui se passe en générale sur l'Île.

Je m'inquiète à votre propos et j'espère un jour... Pourquoi savoir ce qui se passe en dehors de ce Temple, en dehors de Treva. Mon plus grand rêve serait de vous revoir, de pouvoir vous enlacer et vous dire à quel point vous me manquez. Mais... C'est impossible n'est-ce pas ? Je veux dire... Aux yeux du monde, je ne suis pas Hydrangea. Je suis le Nobilis, Prophète et Dirigeant de Treva. Je ne peux décidément pas me permettre d'être égoïste maintenant... »

D'accroupi, le garçon passe finalement en mode assis à même le sol. Sachant qu'il en aurait pour un moment ici, pour pouvoir parler comme bon lui semble, pour pouvoir se confier à quelqu'un ou quelque chose. Ici, il s'agit du mur qui lui servait de bouée de sauvetage depuis enfant. Il rit jaune.

« Vous savez, j'ai quitté l'Île à un âge tellement jeune que je n'ai même pas eu le temps de réellement vous connaître. D'où vous veniez, comment vous vous êtes connu, ce qui vous a poussé à aller vivre là-bas, quel métier vous faisiez. Tout est si confus dans mes souvenirs, mais... je suis déjà plus que satisfait de me rappeler de vos visages, de vos voix. Vous avez certainement autant vieilli que j'ai grandi, mais même si ce que je préserve n'est qu'obsolète... Je saurais me contenter de cela et de la chérir, j'en deviendrais fou sinon...

À moins que je ne le suis déjà ? Après tout je ne sais toujours pas si mes capacités consistent réellement à communiquer avec les divinités... Ou bien si ce n'est que mon propre trouble d'entendre des voix, qui a été modelé par mon Maître pour qu'elle se présente comme des Dieux. Je ne désire pas faire le moindre blasphème, mais... Je souhaite uniquement avoir une certitude. avoir si je suis réellement spécial, ou juste quelqu'un de fou.

Enfin... J'imagine qu'il est trop tard pour que je me questionne sur ça. Cela fait après tout plus de 10 ans que je suis ici, que j'ai servi le précédent Nobilis avec mon 'don' en échange de son enseignement... Beaucoup le pensaient comme un charlatan. Ce qui est un peu le cas à bien y penser, juste qu'en tant qu'escroc, il avait néanmoins la décence d'avoir possiblement une source fiable. Je pourrais aussi me considéré comme tel, en ayant pris sa place. Pourtant, les gens semblent souvent heureux, satisfaits de leur visite ici. Donc peut-être... Peut-être que ce que je vois, ce que j'entends est bien réel... »

Hydrangea se frotte pensivement la nuque en imaginant la possibilité, avant de pouffer. Non, très peu probable. Il n'est qu'un enfant recueilli par un faux Prophète qui lui était certain d'avoir un enfant miraculeux sous son autorité.

À cela, le jeune homme repense à sa vie ici. À ses débuts où il pensait avoir une vie joyeuse dans le Temple, où le vieil homme se montrait aimable et l'éduquait dans la lecture et l'écriture. Mais cela n'a bien duré longtemps, car très vite, Hydrangea se retrouvait quasiment enfermé des jours durant dans cette même salle, y dormant, y mangeant, y éduquant tout seul - ne sortant que pour se laver et exercer ses jambes dans les heures où le lieu est désert.

Le garçon n'avait plus vu la lumière du jour dès lors et pour ce qui est voir qui que ce soit... Il ne voyait que des disciples qui lui apportaient à manger, un médecin quand il tombait malade avec son mode de vie et surtout... son Maître, l'ancien Nobilis, qui venait le voir lorsqu'il avait besoin des 'paroles divines'. Autant dire que l'obscurité et la solitude étaient devenues ses proches amies.

« Oh navré, j'étais perdu dans mes pensées... Je me rappelais juste de ma vie ici, c'était... dur, je dois l'avouer. Mais heureusement, je n'ai plus à vivre comme ça, donc je peux le dire : je vais bien. Je sais bien que je ne devrais pas être aussi à l'aise avec la mort de mon Maître, pourtant, je n'arrive pas à voir cela comme une forme de délivrance. Je devrais être puni pour de telle pensées, et si un tel juge devrait imposer ma sentence, je l'accepterais.

Cela fait déjà un an. Un an que je peux enfin vivre... Non, je raconte uniquement ce qui me ferait plaisir. Certes je peux finalement sortir, abandonner la pénombre et la solitude pour d'autres rencontres. Mais... est-ce réellement vivre lorsque celle-ci consiste uniquement à être cloîtré dans un endroit et surtout... devoir vivre en se faisant passer pour un autre ?

J'apprécie évidemment ma vie actuelle, mais je ne peux pas non plus dire qu'elle est joyeuse. Surtout qu'à bien y penser... Même maintenant je continue à me faire avoir par ce vieil homme. Papa, Maman, vous souvenez-vous de ce qu'il nous avait promis ? ' Une fois mon travail accomplit, je ferais de mon devoir à ce que votre enfant revienne parmi vous sain et sauf. '

Des belles paroles remplient de sous-entendus. Il a beau être mort de vieillesse, sa promesse tient toujours pour mon plus grand malheur. Vous aviez certainement compris que je ne devais l'aider que pour quelques années pour supporter son âge avancé... Mais non. Je suis toujours là, une décade après, tout simplement parce que prendre sa place fait aussi parti de mon fameux devoir... Quel vil homme, à jouer sur les mots devant des démunis. »

Oui, des démunis. Car malgré les années, Hydrangea se souvient encore de la raison pour laquelle il avait de suite accepté d'aller avec l'ancien Nobilis. Car en échange qu'il aille avec lui, ses parents recevaient une forme de dédommagement monétaire, en sachant qu'il a encore souvenir de leur stabilité misérable à l'époque. Celle de la difficulté à se faire de l'argent et nourrir trois bouches en plus d'en éduquer l'une. Même ça... Même ça le jeune homme a peur que cette promesse n'était que mensonge.

La peur d'imaginer ses parents avec leur enfant quasiment enlevé pour rien et d'imaginer leur désarroi. Rien qu'à y penser, le jeune homme grimace. Néanmoins, il continue à parler de tout et de rien pendant des minutes, des heures avant de finalement dire dans un fin sourire :