Caractère
Altruiste. (Son altruisme est certainement la qualité qu’on remarque le plus chez lui. Il est à l’écoute de tout le monde, pouvant comprendre avec une grande facilité ce que les gens autour de lui ressentent. Il tient énormément à son peuple, ainsi qu’à sa famille, bien évidemment, et ça se perçoit à travers chacune de ses actions. Malheureusement, sa capacité à lire le cœur des personnes est aussi à double-tranchant car ça peut se retourner contre lui, et il s’en trouve facilement affecté voire blessé.) ≈ Ouvert. (Il aurait pu se fermer à cause ça afin de se protéger, mais il a fait tout l’inverse. Il est naturellement très sociable, souriant à tout et à tout le monde. Il communique aisément avec autrui. À vrai dire, c’est même la solitude qu’il craint. Il apprécie considérablement être entouré des gens, apprendre à les connaître et tout. Ça le rend presque dépendant de son peuple.) ≈ Meneur. (Toujours pour le bien des habitants, il a créé les Gardiens, et en est plutôt fier. Il s’implique énormément dans leur gestion et pour les diriger correctement. Il tient à ce que le groupe soit très solidaire et coopératif les uns, les autres. Et pour cette raison, il n’hésite pas lui-même à demander l’avis de ses camarades avant de prendre des décisions. Il veut montrer à sa mère et à sa sœur qu’il peut aider à veiller sur Uxy même sans être à la direction du pays. Même si les Gardiens sont aussi un moyen, pour lui, de ne pas être seul.) ≈ Serviable. (Déjà bien avant la création des Gardiens, il se rendait volontaire pour soutenir son peuple ici et là. Il est très dévoué et fidèle envers chaque habitant, et ce fait s’est juste davantage renforcé avec l’arrivée des Gardiens. Il a l’impression d’être encore plus disponible pour les aider.) ≈ Protecteur. (Parce qu’il est définitivement très attaché à son peuple, on l’aura bien compris, au moindre problème ou danger, il intervient pour défendre les siens d’une potentielle menace. Même s’il n’agit généralement pas seul, si le souci est d’une importance capitale et qu’il n’y a pas le temps de réfléchir (exemple : un incendie), il peut foncer tête baissée à ses risques et périls. Il ne supporte pas de rester les bras croisés en se disant qu’il n’y a plus rien à faire quand il reste une infime chance de changer les choses.) ≈ Réfléchi. (Mais en général, il préfère consulter ses camarades Gardiens avant d’agir pour trouver un plan convenable. Il a parfois du mal à être purement logique car son altruisme l’entrave et il souhaite la sécurité des habitants avant tout. Il compte beaucoup sur ses collègues pour combler ce défaut. Il est très méticuleux et s’assure que chaque plan est sans risque.) ≈ Explorateur. (Une autre opportunité que lui a offerte la création des Gardiens, avec celle d’être plus proche de son peuple, c’est de pouvoir voyager à travers tout Uxy. Un de ses petits souhaits secrets depuis sa plus tendre enfance qui se concrétise. Il pourrait bien visiter son pays un milliard de fois qu’il n’arriverait pas à se lasser. Chaque voyage est différent, il découvre toujours quelque chose de nouveau.) ≈ Turbulent. (Même s’il est devenu plus calme et sérieux après la naissance de sa sœur, une partie de lui n’oublie jamais ses petites escapades d’enfance. Étant moins surveillé par les gardes désormais, il se laisse parfois retomber dans ses enfantillages pour se mêler au quotidien des habitants. Qui sait si le côté désobéissant de la Princesse ne tient pas secrètement de lui.) ≈ Farceur. (À ses heures perdues. En effet, il a une petite tendance à aimer taquiner ses proches, et plus particulièrement sa jeune sœur. Selon lui, être tout le temps sérieux ne suffit pas, il faut savoir s’amuser un peu également, sinon on accumule du stress inutilement. Il aime bien faire des petites blagues de temps à autre, donc méfiez-vous, parfois.) ≈ Curieux. (Et plutôt fortement, il faut bien avouer. Pour tout et n’importe quoi, même. Il peut se retrouver intrigué par des choses vraiment triviales ou banales, si bien qu’on se demande, des fois, s’il est véritable le Prince d’Uxy. Bien qu’à l’heure actuelle, sa grande curiosité se tourne davantage vers Nael et son peuple, ainsi que vers les sans-visage.) ≈ Compétiteur. (Parce qu’il trouve que ça a l’air plutôt amusant, il aime bien défier ses camarades Gardiens, tout comme il relève avec plaisir leurs défis également. Bien sûr, ça ne reste que des duels amicaux, et donc les coups graves voire mortels sont prohibés.) ≈ Rancunier. (Ça peut paraître étonnant. Beaucoup donneraient ce trait de caractère aux Naelites, par défaut, parce que ça ne viendrait pas à l’esprit que des Uxyiens puissent être rancuniers. Et pourtant. Il ne tolère pas que l’on s’attaque à son peuple ou à sa famille, tout comme que l’on prolifère des accusations sans preuve. Oui, il enquête secrètement lui aussi sur la mort de son père afin de pouvoir laver tout soupçon qui pèse sur sa mère.)

Aime : Son peuple, sa famille, son pays, les Gardiens, Neige.
Déteste : La solitude, qu’on fasse du mal aux Uxyiens, les ‘monstres’ tels que les morts-vivants et les sans-visage.

Story
Quel genre d’enfance avez-vous eu ?
Alors comme ça, vous voulez que je raconte mon enfance ? Très bien. Mais commençons par des petites présentations, si vous le voulez bien ? Moi, Andrew, Prince d’Uxy, je suis l’aîné de la famille royale. Officiellement, j’ai une petite sœur, Maelys. Officieusement… je reviendrai plus tard sur cette histoire. Je ne dirigerai peut-être jamais Uxy, cependant, j’ai confiance en Mère et Maelys pour s’occuper parfaitement du pays. Pour ma part, je préfère me concentrer sur mes camarades Gardiens.

Contrairement aux habitants des villes plus éloignées, ceux de Nirally qui me connaissent depuis ma naissance se souviennent certainement que le cher Prince d’Uxy était loin d’être sage comme une image. C’était même tout l’inverse. Dès que je trouvais une occasion pour échapper à la surveillance de Mère et Père, ainsi que de la garde royale, je la saisissais. Je m’habillais avec des tenues passe-partout, et je me faufilais hors du palais pour aller vagabonder dans les rues de Nirally. Il faut dire que rester confiner au sein du palais était ennuyeux à mon goût. Et je me sentais loin du peuple que ma famille dirigeait. Je voulais les connaître plus que tout.

Les habitants de la capitale me prenaient pour un enfant perdu, et cherchaient à me reconduire chez moi. Mais je mentais fièrement pour pouvoir rester plus longtemps, jusqu’à ce que les gardes réalisent ma disparition et se lancent à ma poursuite dans les rues de la ville. Généralement, ils finissaient par me rattraper sans trop de mal. Mes actes auraient pu entacher la réputation de ma famille, pourtant ce ne fut pas tellement le cas. Je ne peux dire exactement la raison, même maintenant. Peut-être qu’ils m’aimaient bien, ou que je compensais avec mon intérêt et ma curiosité pour mon peuple. J’étais assez turbulent, mais jamais mal intentionné. Les habitants l’avaient probablement compris.

Évidemment, lorsque je ne passais pas mon temps à m’échapper ou à être puni pour ça, je suivais les nombreux enseignements qu’on me donnait. Ceux soi-disant essentiels et utiles pour un Prince digne de ce nom. Ça me laissait un peu sceptique, car pour moi, apprendre à savoir qui est son peuple semblait bien plus important. Mais mes parents étant à la tête du pays, je ne doutais pas de ce qu’ils disaient non plus. Mes professeurs voyaient bien que j’étais plutôt récalcitrant à les écouter. Alors ils m’ont expliqué que je pourrais mieux protéger les habitants, à l’avenir. Autant dire que ça m’a tout de suite plus motivé.

À l’âge de neuf ans, pour moi, ma sœur… non, mes deux sœurs ont vu le jour nommées respectivement Maelys et Amarillys. J’étais suffisamment grand pour avoir conscience que j’avais deux sœurs, des jumelles. Elles se ressemblaient comme deux gouttes d’eau, et je les aimais déjà. Je m’imaginais pouvoir leur apprendre et montrer plein de choses, leur présenter notre peuple et notre pays. Malheureusement, sans que je ne puisse comprendre, on les sépara. Et Amarillys fut confiée à une nourrice. Même si elle n’était jamais très loin, elle n’était plus avec nous non plus, et ça m’attristait.

Par conséquent, j’ai désiré savoir pourquoi mes parents avaient fait ça, en prime de m’avoir demandé de garder le secret. Il était question d’une possible jalousie de la part d’Amarillys envers Maelys, désignée comme potentielle héritière, en grandissant. Et ils voulaient éviter ça en la laissant grandir de son côté sans connaître la vérité. Je ne sus comment interpréter ça, sur le coup. À peine nées, j’avais déjà confiance en mes deux sœurs pour ne pas tourner comme ça. Mais peut-être que j’accordais trop facilement ma confiance, justement.

Malgré moi, je n’ai fait aucune préférence entre mes deux sœurs. Je taquinais souvent l’une comme l’autre, tout en essayant de les entraîner dans mes escapades, de temps à autre. Je risquais encore plus de problèmes, mais je mettais toujours un point d’honneur à les défendre, prenant entièrement les fautes pour moi afin qu’elles ne soient pas punies. Bon, ça ne marchait pas à chaque fois, mais je faisais vraiment de mon mieux.

Puis, le décès de Père est survenu. Mort de maladie que Mère nous a dit, à Maelys et moi. Je m’attendais à en être affecté, bien sûr. C’était mon père, après tout. Je l’aimais énormément, lui aussi. Il laissait comme un grand vide dans mon cœur que même ma mère et mes deux sœurs ne comblaient pas. Je me sentais profondément mal jour après jour, si bien que je me suis éloigné quelque temps du reste de ma famille pour ne pas les blesser moralement davantage. Je me tournais de temps à autre vers ma meilleure amie, Elisa. Mais je voulais aussi éviter de l’accabler avec ça. Elle avait déjà le décès de sa propre mère à supporter.

Oui, je suis vraiment resté en marge de ma famille durant les mois qui ont suivi. Et les accusations de ma tante contre ma mère n’ont honnêtement pas aidé à aller mieux. Je traînais régulièrement dans les rues de Nirally, durant cette période. Et j’ai revu un couple qui s’était occupé de moi quelques jours suite à une de mes fugues (cf « anecdote »). Ils m’accueillirent chez eux pour essayer de me réconforter. C’est également eux qui m’expliquèrent que mon empathie est si forte qu’elle m’a fait réagir ainsi. J’avais accumulé la tristesse de tous mes proches en plus de la mienne. C’est aussi à ce moment-là que j’ai réalisé personnellement que je ne supportais pas d’être seul, et que j’étais heureux qu’ils soient là.

Rester à l’écart du palais et avec ce couple, tout en ayant pour une fois prévenu Mère de mon absence, m’a permis de me remettre doucement. Être au plus proche de mon peuple quelques mois était ce qu’il me fallait. Mais à mon retour au palais… j’ai découvert que ma tante avait pris un certain contrôle, notamment sur ma sœur. D’abord elle s’en prenait à Mère et maintenant à Maelys. C’était la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Tout comme ma tante, je me suis lancé dans une enquête secrète sur la mort de Père, afin de laver les soupçons pesant sur ma mère, tout en essayant de sortir ma sœur de son emprise.

Depuis cet évènement, les journées ont retrouvé leur routine. Ma sœur développait une grande résonance avec la magie, et j’étais sincèrement fier d’elle, l’encourageant toujours plus. De mon côté, à l’âge de vingt-deux ans, voulant apporter un certain soutien à ma famille qui ne peut pas être partout à la fois à Uxy, j’ai imaginé la création d’un groupe qui aiderait activement les habitants au quotidien. Soumettant cette idée à Mère qui l’accepta avec plaisir, les Gardiens naquirent. Un groupe qui agit purement pour le bien de la nation. Un groupe particulièrement apprécié par mon peuple également, et très vite, quelques personnes nous ont rejoints.

Cependant, récemment, alors que tout allait plutôt bien, un étrange portail est apparu au-dessus de la mer. Pas seulement chez nous, j’ai appris au cours d’une réunion qu’à Nael aussi. Ça me rend à la fois curieux et inquiet, d’autant plus que des individus venus de nulle part en sortent… il est temps de mener une nouvelle enquête au sujet de ce phénomène. Je ne dois pas le laisser s’aggraver. Qui sait quels autres dangers pourrait-il amener. Et il n’est pas question que quelque chose de mal arrive aux habitants.

Pourquoi vous spécialiser dans cette classe et ce type d’unité ?
Depuis mon plus jeune âge, j’ai appris de nombreux arts, comme celui de l’épée et de monter à cheval. C’était des enseignements très importants, même si je ne deviendrai jamais le Roi d’Uxy. Grâce à ces enseignements, je peux tout de même protéger ma famille et mon peuple, ce n’est pas rien. Bien que je monte à cheval, je ne peux m’empêcher de me placer volontairement en première ligne. N’est-ce pas la place logique d’un leader, après tout ? Je guide, et guiderai toujours, les Gardiens à la victoire. Toujours.

De ce fait, on me considère parfois à l’équilibre entre cavalier et cuirassé. Mais je préfère quand même monter à cheval. Ça me permet d’être plus rapide si je souhaite passer derrière mon adversaire (même si, là aussi, je préfère attaquer de front, les coups bas, je laisse ça à d’autres et en plus, je trouve ça déloyal).

Croyez-vous en Kila ou en Soma ?
En Kila, sans nul doute. Elle est la Dragonne Divine régisseuse d’Uxy. Son côté bienveillant se ressent dans chaque parcelle de terre qu’elle nous a léguée, mais aussi dans la bonté qui habite le cœur de chaque habitant. Je lui ferai honneur en protégeant mon pays et chacun d’entre eux. Ils sont tous un peu comme ses enfants, héritant d’une partie d’elle quelque part. Je les aime tous autant que j’aime ma famille et mes proches, et autant que je respecte profondément Kila.

Quel est votre animal préféré ?
Sincèrement, je pense à la colombe, symbole de la paix et de la pureté. Un symbole d’espoir, également. J’apprécie énormément les envols de ces oiseaux blancs. Selon mon avis personnel, tant que ces oiseaux sont libres de voyager sans contrainte, alors rien de mauvais ne devrait survenir. Peut-être que je me repose trop sur leur symbolisme, mais tant qu’il y aura des colombes, j’ai l’espoir que l’on puisse s’entendre davantage avec les habitants de Nael. Bon, c’est sûr que nous en sommes encore loin, je le reconnais. Je n’arrive même pas vraiment à lire le cœur des Naelites que je croise quelques fois.

Après, ça ne m’empêche pas d’aimer toutes les autres espèces d’animaux. Ils sont également nés sur les terres d’Uxynael, et sont donc, d’une manière ou d’une autre, des enfants de Kila.

Votre menu préféré ?
Là, pour être tout à fait honnête, je bloque. Vraiment, je ne sais pas. Il faut dire que je ne suis pas bien difficile, j’ai toujours mangé de tout. Eh bien, je suis peut-être un peu habitué à la haute gastronomie, puisque je reste tout de même le Prince d’Uxy. Mais sinon, rien ne me dérange. Je suis même plutôt ouvert aux nouveautés que mon peuple bien-aimé invente. Toutes les recettes, héritées ou non, méritent une attention particulière.

Le moment de la journée que vous adorez par-dessus tout ?
Le matin, plus précisément le lever du soleil. Le soleil perce l’obscurité nocturne, envahissant le ciel de ses rayons dorés pour réchauffer doucement les terres. Le silence se rompt lentement, avec le réveil des habitants qui vont entamer une nouvelle journée remplie d’activités diverses et variées. Avec eux, les Gardiens se réveillent aussi pour proposer leur aide si nécessaire. C’est toujours agréable d’assister à ce spectacle matinal si animé.

La ville ou destination que vous préférez et/ou que vous aimeriez visiter ? Et pourquoi ?
Dans un premier temps, je pense qu’on l’aura compris, mais j’aime mon pays et son peuple. Uxy, c’est là que je suis né et que j’ai grandi. Peu importe combien de fois je le visite, je ne me lasse jamais. Tous ces voyages aux quatre coins du pays me permettent d’être au plus proche des habitants, et je trouve ça sincèrement pratique. Je peux connaître leur avis sur ce qui leur convient ou non au sein du pays, s’il y a des choses que nous devrions changer, et ainsi le rapporter à Mère et à ma sœur. Une communication mutuelle et harmonieuse entre les sujets et la royauté.

Ceci dit, il y a toutefois un endroit que j’aimerais visiter. Ou plutôt qu’un endroit, un pays. Nael. Je suis relativement curieux de découvrir à quoi ressemble ce pays que l’on considère tellement opposé au mien. Malheureusement, je suis parfaitement conscient que le simple fait de poser un pied sur leurs terres pourrait être considéré comme un acte d’invasion. Et ce n’est vraiment pas ce que je souhaite. Alors je garderai cette curiosité inassouvie pour moi-même. À moins d’avoir, un jour, une occasion de visiter.

Votre plus grande peur ? Ou votre phobie ?
Voyons, pourquoi est-ce qu’un Prince aurait peur de quelque chose ? Bien, d’accord. Peut-être de la solitude. Il faut dire que j’ai toujours été au contact de mon peuple, depuis mon plus jeune âge. Et maintenant, j’ai mes compagnons Gardiens à mes côtés. J’admets craindre qu’un évènement inattendu se produise et me prenne tout ce qui compte le plus à mes yeux. Assez ironique, n’est-ce pas ? Certaines personnes ont tendance à penser que les familles dirigeantes ou de haut rang s’isolent volontairement car elles se sentent supérieures. Ma famille n’est pas exactement comme ça.

Avez-vous plus peur des morts-vivants, des fantômes, ou des sans-visage ? Pourquoi ?
Aucun des trois. À vrai dire, je suis plutôt intéressé de savoir comment ils arrivent à voir le jour ou à persister dans notre monde sans rejoindre l’au-delà avec Kila et Soma. Autant, je devine que les morts-vivants et les fantômes étaient des êtres vivants auparavant. Mais les sans-visage ? Qu’étaient-ils ? Ça m’intrigue, bien que ça ne m’empêchera pas de les tuer avant qu’ils n’osent s’approcher trop d’une ville et de ses habitants. Je ne les laisserai pas faire du mal à qui que ce soit. Je protégerai coûte que coûte mon peuple.

Racontez-nous une anecdote, n’importe laquelle !
Celle qui me revient le plus souvent, c’est lorsque j’étais encore enfant. Parmi l’une des nombreuses fois où je me suis échappé du palais royal. C’est sans doute la plus mauvaise blague que j’ai faite à Mère et Père, à l’époque. Ils étaient fous d’inquiétude, et j’ai été sévèrement puni.

Mais pour expliquer les choses, je m’étais donc faufilé hors du château pour aller traîner dans les rues, comme souvent. Pour une fois, il n’a pas fallu beaucoup de temps à la garde royale pour réaliser ma disparition. Alors quand je les ai entendus courir dans le but de me retrouver, j’ai frappé à la première maison à ma portée. Une femme m’a ouvert, et sans que je ne lui demande son avis, je suis entré chez elle, avant de lui sommer de fermer la porte. Je n’avais pas pour véritable habitude de donner des ordres, mais ça m’arrivait de temps à autre.

Bien qu’elle n’ait pas dû comprendre, la dame a fermé la porte comme demander, avant de s’enquérir de ce qui m’amenait. Je n’allais pas lui mentir, alors je lui ai dit simplement la vérité. Qui j’étais, ce que je voulais. Elle était sceptique, ce que je pouvais comprendre, jusqu’à ce que je lui montre un objet prouvant mon appartenance à la famille royale. Elle s’est immédiatement excusée pour avoir douté de moi, mais je ne lui en voulais pas le moins du monde. Je lui ai juste demandé de me cacher quelques temps chez elle – et son mari qui est rentré dans la soirée – pour savoir ce que ça fait de vivre en dehors d’un merveilleux palais.

Forcément, elle n’approuvait pas l’idée. Si les gardes l’apprenaient, elle prenait un gros risque à faire une telle chose. Mais je l’ai suppliée – vraiment, je crois que je ne me souciais pas trop des rangs et des convenances – et elle a cédé. Je suis resté pour un total de trois jours chez le couple, faisant connaissance avec eux et tout. Ils étaient vraiment agréables et accueillants. Bon, ils ont été obligés de mentir lorsque les gardes sont venus frapper à la porte de chaque maison. Ils m’ont fait visiter un peu la capitale également.

Le troisième jour, j’ai été forcé de retourner de moi-même au palais, parce que Mère et Père avaient lancé un avis d’enlèvement. D’où la sévère punition, évidemment. Même si ça ne m’a pas empêché de recommencer plus tard. J’étais… définitivement bien turbulent, il faut l’avouer. Mais je n’oublierai jamais ce couple qui s’est occupé gentiment de moi durant ces trois jours. Il ne leur est rien arrivé. Ils vont très bien, j’ai volontairement omis de parler d’eux en rentrant. Je ne voulais pas leur attirer d’ennuis par ma faute.