Quel genre d'enfance as-tu eu ?
Simple. Je pense que c’est le mot qui convient le mieux. Même si Père n’était souvent absent, il était suffisamment présent pour que tout aille pour le mieux. Pourtant, tout indiquait le contraire. En effet, je suis Uxyien uniquement par mon père. Ma mère, une Naelienne, a été récupérée le lendemain d’une tempête qui avait envoyer son navire par le fond.

Mon père était capitaine d’un navire uxyien à l’époque. Simple fermier de Daishan, il en avait eu marre des champs et s’était engagé dans la marine uxyienne. Mais bref ! Donc ! Après avoir sauvé Mère, ce fut le coup de foudre. Il demanda à ses parents de l’héberger et, finalement, Mère n’est jamais retournée en Nael et a épousée Père. La présence de Mère n’a jamais été pointée du doigt. Elle travaillait aux champs et s’avérait également être douée pour la pêche. Bref. Elle méritait le gîte et le couvert, encore plus lorsqu’elle se maria.

C’est donc dans les champs de Daishan que j’ai principalement vécu. C’est vers mes douze ans que Père revint vivre à Daishan. Une sévère blessure avait mit court à son avenir militaire, il ne lui restait plus que les champs. À ce même moment que je pris en main mon avenir : Père n’avait jamais été plus que capitaine alors, pour lui, je deviendrais amiral, voire même général de la brigade navale d’Uxy. Il m’apprit donc tout ce qu’il savait. Diriger un navire, me battre, tout.

Lorsque je me considéra enfin prêt, je pris le même chemin que lui : Je me dirigea vers la capitale afin de prendre sa suite dans la marine. Mais c’est dans tout autre état d’esprit que je partais. Daishan reste ma terre natale et ces champs sont aussi les miens, je reviendrais, cela ne fait aucun doute.

Pourquoi te spécialiser dans cette classe et ce type d'unité ?
Sur un navire, on se retrouve rapidement à court de place. Certes, manier une lance peut-être assez simple, même lorsqu’on a peu de marge de manœuvre, mais hors de question de manier une hache ou quoique ce soit de ce genre, il n’y a rien de tel pour détruire son navire. Les lames en générale peuvent facilement s’adapter à la situation. De plus, c’est le seul domaine que mon père maîtrisait un tant soit peu, difficile donc d’être efficace avec une autre arme. Même si manier la lance et la fourche ne doit pas être très différent.

Après, je ne vais pas vous le cacher. On peut transporter des chevaux sur un navire, mais les chevaucher pour combattre, là, ça devient plus délicat. Sur terre, je dis pas, mais sur un navire en haute-mer. En plus, il faut les entretenir et quand on navigue, les ressources sont extrêmement précieuse et rare, donc on évite les montures. Mais cela ne me dérangerais pas d’apprendre à chevaucher sur terre.

Crois-tu en Kila ou en Soma ?
Les récits les concernant m’ont permis d’occuper bon nombre de mes nuits sans sommeil. Même si, pour beaucoup, ce n’est peut-être rien de plus que des légendes, pour moi, se sont des guides. Et puis, dans chaque légendes, il y a un fond de vérité, non ?

Quel est ton animal préféré ?
Le chien. Sans équivoque possible. Dans ma jeunesse, j’ai souvent joué avec le chien de mes grands-parents. De plus, il semblait avoir un sixième sens pour ce qui était de sentir quand une tempête approchait.

Pour autant, je ne dénigre pas les autres animaux, notamment les chats, vous n’imaginez pas à quel point ils peuvent être sur un navire.

Ton menu préféré ?
Tout ce qui est à base de produit venant des champs de Daishan. Avec le temps, j’ai réussi à mémoriser le moindre de leurs arômes et ces derniers me permettent de me rappeler  de mon temps passé là-bas.

Après, j’affectionne particulièrement le ragoût. Rien de plus conviviale et de chaleureux.

Le moment de la journée que tu adores par dessus tout ?
L’aube et le crépuscule. Ces moments propose de merveilleux panorama en pleine mer. De plus, c’est également à ces moments là que la température est la plus agréable, surtout lorsqu’il a congé toute la journée.

La ville ou destination que tu préfères et/ou que tu aimerais visiter ? Et pourquoi ?
Le très célèbre abandonné. Sa présence m’intrigue et, par dessus tout, je suis sûr qu’il est possible de le remettre à flot et, de ce que j’en ai entendu, il s’agirait d’un sublime bâtiment.

Ta plus grande peur ? Ou ta phobie ?
J’ai deux grandes peurs.

La première, c’est de ne jamais revoir Daishan. Bien plus qu’Uxy, je considère Daishan comme ma terre natale et il serait impensable que quelque chose lui arrive pendant mon absence.

La deuxième, c’est la peur de la solitude affective. Étant facilement terrorisé par les femmes, l’idée de ne jamais trouver l’âme-sœur me terrifie autant que de ne pas revoir Daishan.

As-tu, plus peur des morts-vivants, des fantômes ou des sans-visages ? Pourquoi ?
Même si je n’en n’ai pas vu, oui, je les crains. Pas par réelle peur, mais par peur « raisonnable » dirons-nous. En combat, il est normal d’avoir peur de mourir, pour les mort-vivants et compagnie, c’est pareil. Si je dois les combattre, je craindrais la mort, autrement, je penses que je devrais pouvoir me contrôler, voir, sympathiser avec eux… Si c’est possible.

Racontes-nous une anecdote, n'importe laquelle !
Lorsque je me suis engagé dans la marine, on m’a demandé mes qualifications. Bien entendu, j’ai déclaré savoir me battre à l’épée et savoir diriger un navire, puis, naturellement, j’ai avoué savoir entretenir les champs.

Tout le monde éclata de rire, mais je garda mon calme. Lorsque le recruteur reprit enfin son souffle, il s’apprêta à me refuser, mais demanda tout de même mon objectif. Encore une fois, je répondis en toute franchise que je visais à devenir amiral ou général de brigade navale. Manquant une nouvelle fois de rire, un de ses hommes proposa de me tester, ce qui fut accepté.

À leur plus grande surprise, je me défendis plutôt bien « pour un fermier ». Le recruteur revint alors sur sa décision et valida mon entrée, non sans me surnommer « Futur amiral fermier ». Comme pour continuer sur cette lancée, je fus finalement affecté à un navire appelé le « Gaïa »

Quelque chose à ajouter ?
J’ai déjà essayé de manier quatre lame simultanément, coinçant les poignées entre mes doigts. J’ai failli me percer un œil et me sectionner un tendon du bras gauche et de la jambe droite. Heureusement, je n’ai reçu que des éraflures, les cicatrices sont encore visible.