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Yes, Father. ft Baal & Kahlan
Zero


Yes, Father


feat. Baal & Kahlan

tenue + Tu attendais sagement dans ta chambre, lorsque des coups cognèrent contre la porte. Tu te levas, droit comme un I, on était venu s'occuper de toi, des domestiques t'avaient rendus Princier, présentable, pour cette audience avec ton père, l'Empereur, le Dirigeant de Nael. Tu ne pouvais cacher la raideur de tes muscles, l'appréhension se lisait dans tes yeux, surtout lorsqu'on t'enleva ton bandeau pour te laver, te parfumer et t'habiller. C'était presque naturel pour ces domestiques-là de faire cela, ils n'en avaient strictement rien à faire de ton oeil rouge, même si tu prenais la peine de baisser le regard ou de fermer ta paupière, afin de cacher cette pupille maudite. Tu ne savais pas vraiment ce qui allait résulter de cette entrevue, mais chaque fois, cela se finissait comme si tu n'existais pas. Comme si tu n'avais pas ta place. Tu redoutais ce sentiment plus que tout pour l'avoir déjà ressenti avant. Cependant, tu prendrais la parole aujourd'hui lorsque ton Père te demandera les résultats de la mission, et de ce que tu as pu observer. Parce que, bien que tu étais encore un étudiant mage, tu avais pu sortir d'Elsia un peu, et rencontrer plein de personnes.

D'ordinaire, tu n'avais rien à ajouter, tu te contentais de parler de ton envie d'aller à Dralestia. Cette région était trop difficile d'accès, même pour l'Empire, c'était comme si tous les mystères d'Uxynael y résidaient. En vérité, Ordalie n'avait jamais fait partie de Nael, peu importe sous quelle forme, si ton pays avait pu y placer un Fort, bien que moins sécurisé que les autres, c'était uniquement parce que ton Père avait mis en avant la surveillance des Pirates sur l'Océan de Soma, et son temple situé non loin. Sans cela, jamais vous n'auriez eu l'accès, jamais.

Tu te retrouvas enfin seul dans cette chambre silencieuse. Tu réfléchissais, tu étais incapable de rester deux minutes à la même place. Tu as bu toute l'eau de ton pichet, tu es allé te regarder plusieurs fois dans le miroir pour voir si tu étais correctement vêtu. Ce que tu voyais dans ce reflet, ce n'était pas vraiment toi. Tu ne t'habituerais certainement jamais à avoir ce genre de vêtements, de l'or, des pierres précieuses, des bordures, du cher, coûteux, tout ce que toi, tu ne te permettais pas de mettre, malgré la richesse que tu avais. Même si comparé à celle de ton frère et ta soeur, elle n'était rien. Tu préférais les vêtements noirs, mais tu ne portais que du blanc, parce que ton père voulait que tu sois à la même hauteur que les autres enfants, il voulait te donner autant d'importance qu'eux. Mais tu n'avais pas le charisme de Kahlan, ni même le regard audacieux de Baal, tu n'avais rien d'autre que ton oeil rouge, collant parfaitement au bâtard que tu étais.

L'Empereur avait également exigé que tu ne portes pas ton bandeau en sa présence, il ne savait pas exactement pourquoi la couleur avait changé, mais il concluait sûrement qu'il s'agissait du pouvoir de Soma qui coulait dans tes veines. Tout le monde était au courant, tu avais fait tes preuves lors de la dernière étape du service militaire. Seulement, pour te protéger, pour ne plus entendre aussi fréquemment que tu étais un monstre, tu avais décidé de cacher ce foutu oeil. Pour certaines personnes, il valait mieux ne pas savoir ce qu'il y avait sous ton cache-oeil. Pour ton Père, c'était un cadeau, une bénédiction que d'avoir le pouvoir du Dieu Soma. Tu supportais ses effets tous les jours depuis ton enfance maintenant, tu n'avais plus le choix que d'essayer de t'y accomoder.

Enfermant alors sous ton bras, ton précieux grimoire qui enfermait une partie de tes dons, qui te protégeait, toi et les autres bien sûr, de cette magie destructrice, tu fixas une dernière fois le garçon aux cheveux blancs, voulant te ressembler, celui qui, dans le miroir, se tenait comme toi, faisait les mêmes gestes que toi et en même temps, et puis t'en allas pour retrouver la salle du trône. Un hall tellement immense que chaque fois que tu y mettais les pieds, tu te sentais ridicule. Aussi doré et immaculé que tu sois, tu n'avais pas ta place ici.
Zero
Zero
NIVEAU 3
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28/10/2018, 18:09
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Baal

Yes, Father
Kahlan & Zero
Quand je pense que c’est pour ça que j’ai dû postposer mon voyage avec Myo ou mon retour en Ordalie. Une réunion de ‘famille’. Une foutue réunion de famille. Je ne sais pas ce que Père mijote mais je sens que cela ne va pas me plaire. En réalité, je le sais déjà : cette réunion ne va pas me plaire. La raison ? Père a eu l’idée d’inviter son insupportable bâtard à la table, comme s’il s’agit d’un membre véritable de cette lignée, comme s’il était notre égal, à Kahlan et à moi. Mais non. Mille fois non. Jamais de cette vie ou de la centaine qui suivra je considèrerais cette épine dans mon pied comme mon frère. Jamais. Si Père n’avait pas lancé cette invitation, avec ordre évidemment que l’on soit tous présent, j’aurai trouvé tous les prétextes possibles pour que soit lui, soit moi, soyons attendu ailleurs. N’importe quoi aurait fait l’affaire pour que j’évite de me retrouver à sa table, à respirer cet air souillé de sa présence. Cet être qui n’est rien, qui n’a jamais rien accompli autrement que par la chance, et qui se retrouve favorisé injustement par le Hasard. Car à moins que Soma lui-même vienne m’annoncer qu’il lui a légué une partie de sa force, je ne croirais pas qu’il soit un élu quelconque de la providence.

Voilà ce que Zéro est à mes yeux : un simple bâtard chanceux. Ni plus, ni moins.

Savoir que je vais devoir partager un moment en sa compagnie m’égratigne déjà les nerfs. Je ne suis pas colérique de nature, mais ce sujet en particulier n’est pas quelque chose à amener sur la table. Mon entourage immédiat le sait, Mère le sait, les autres doivent juste s’en douter. Au moins, Kah’ sera là pour servir de tampon dirons-nous. Ma chère sœur n’est pas du genre à se laisser aller à ce genre de querelle puérile... certainement parce que de naissance, elle n’a simplement aucun droit à revendiquer le trône. Je me demande parfois si elle est jalouse d’entendre les rumeurs tourner autour de ses cadets, mais cette question est bien vaine. Ma sœur a trop à faire avec l’armée pour être touchée par ce genre de chose. Sa force et son caractère sont des éléments que j’ai appris à respecter chez elle, sans doute parce qu’elle me rappelle Père durant ses glorieuses années. Je suppose que pour elle, pour Père et pour Mère, je me tiendrai face cet être gênant.

Mais cela ne veut pas dire que je saurai tenir ma langue assassine. Juste mes gestes.

Au final, peut-être vais-je trouver quelques amusements à cette réunion. Je compte bien prouver à Père que je suis largement indispensable, et démontrer à ce pseudo-mage l’énorme écart qui lui reste à parcourir s’il veut ne fusse qu’un jour m’égaler en prestance et en force. Hm, oui, faisons ça. Amusons-nous à blesser ‘sans le vouloir’, amusons-nous à jauger l’adversaire pour mieux trouver comment le mettre à terre.

Amusons-nous tous ensemble ! Comme une vraie ‘famille’ !

Ah ! Comme si nous en étions véritablement une.

Bien. Il est temps. Il est l’heure de se préparer. Contrairement à d’autres nobles, je n’apprécie guère que les domestiques s’occupent de m’habiller ou même de me soigner. J’ai mes raisons. Je trouve cela inutile et stupide de s’encombrer de quelqu’un pour ces tâches. Sans compter que je pense ce cérémonial également plutôt dangereux. Alors c’est seul que je me prépare, laissant juste le personnel qui m’est assigné m’apporter divers effets nécessaires et rien d’autre. La tenue d’apparat est de mise, même si je n’aime guère quitter mes tenues militaires, je vais devoir le faire. Ça, et porter du blanc visiblement. Tch. Pas question. Le blanc ne me sied pas, je lui préfère largement l’acier, l’ocre ou même le noir. Question de goût, mais aussi parce que je n’aime pas m’habiller comme un clown ou une cible sur pattes.

Alors argent ce sera, finement et richement brodé de blanc juste pour l’effet, accompagné d’une cape sombre réhaussée des armoiries de l’Empire, évidemment.

Ce n’est pas l’apparence qui compte, mais bien la présence que l’on impose. Et je sais parfaitement que ma prestance vaut toutes les richesses que l’on pourrait me mettre sur le dos.

Inutilité bien chère.

Soit, sans plus de cérémonial, je quitte mes quartiers. Je soupire déjà d’avoir dû me séparer de mon vassal pour la journée, mais qu’importe. Un ordre est un ordre. C’est la tête haute que je traverse ce palais qui sera un jour mien. C’est le pas assuré que je fends la foule des courtisans, sourd à leurs flatteries. C’est un regard dur que je pose sur l’immense porte gardant la salle du trône. C’est une seule seconde que je prends pour me décider à la franchir, fier et sûr, auréolé de la gloire que j’ai acquis au fil des années. C’est de la bile que je ravale quand j’aperçois la silhouette immaculée qui ne devrait pas être ici. La providence est bien cynique de me faire attendre Père en si peu glorieuse compagnie.

Calme. Calme, je suis calme. Il n’est rien, malgré l’ascendance qu’on lui porte.
Voilà juste l’occasion que j’attendais, puisque je n’ai jamais guère l’opportunité d’être seule en sa présence. Certainement parce que Mère a fait en sorte que nous ne passions pas une seule seconde de notre enfance ensemble. Comment, je ne le sais pas, mais qu’importe. Je peux voir juste par sa posture qu’il n’est pas à l’aise. Ah ! Evidemment, puisqu’il n’est même pas à sa place. Soit, je suppose qu’en attendant Kahlan, je peux me fendre d’un début de conversation. C’est en claquant mes pas que je le rejoins, exprès pour signaler ma présence, exprès pour que mon approche ne passe pas inaperçu, exprès pour espérer même le stresser un peu plus.

Ce cher ‘frère’ que je n’ai jamais eu.

C’est un sourire que je lui offre, affable comme toujours, accompagné d’un léger geste de la tête.

« Zéro. Toujours là où on ne t’y attend pas, hm ? » Un souffle de rire quitte mes lèvres. Je pense évidemment chacun de mes mots, pourquoi le cacher ? Je le jauge, immobile, le scrute de haut en bas, gardant toujours une certaine distance. Son apparat est au moins aussi étrange que l’aura qui l’entoure constamment, vacillant entre la dangerosité et la banalité. « La générosité de Père me surprendra toujours. »

J’ajoute cela dans un souffle, mi-amusé, mi-sérieux. Je ne pense pas que Père devrait se laisser aller à le gâter, même s’il est son ‘dernier’. Mais qu’importe, je n’ai pas à objecter sur ses décisions. Je n’ai que mon avis d’héritier légitime à donner.

« Je suppose que tu viens à nouveau réclamer le droit de poser le pied sur Ordalie... comme d’habitude. »

Mais ma forteresse n’a pas besoin de lui. Personne n’a besoin de lui d’ailleurs.

Goyangi

Baal
Baal
NIVEAU 2
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27/11/2018, 15:00
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Kahlan

ft. Baal et Zero

~~~

Yes, Father.

Kahlan laissa ses prunelles carmines se balader sur le groupe de nouvelles recrues lui faisant face, alors qu’elle s’efforçait de conserver un air impassible malgré la lassitude qui commençait à la prendre. Elle s’occupait d’eux depuis quoi, une semaine maintenant ? Mais ils semblaient être un cas désespéré, c’était le moins que l’on puisse dire.

Malgré ses efforts, et le fait qu’elle tienne Elpída - sa fidèle lance - en guise d’exemple, la plupart des jeunes gens lui faisant face étaient juste incapables de tenir leur arme correctement. Si elle pouvait comprendre le fait que le maniement de la lance ne soit pas leur point fort, ils n’avaient pas le choix : ils devaient au moins avoir des connaissances basiques dans le maniement des différentes armes, avant de pouvoir se concentrer sur celle qui leur correspondait le mieux.

Retenant un soupir, Kahlan lança, d’un ton dur qui ne manqua pas de contraster avec sa remarque :

- "Vous brandissez vos armes comme des plumeaux... Détendez-vous, enfin !"

Les soldats en devenir lui jetèrent un regard mi-figue mi-raisin, comme s’ils ne savaient pas si la jeune femme était sérieuse dans ses propos ou non. Ils ne sourirent donc pas, dans le doute, et la Générale émit un petit "Hum." satisfait. Ils ne savaient certes pas tenir leur arme, mais au moins, ils savaient rester plus ou moins indifférents. C’était déjà un début.

Alors que la jeune femme plaçait correctement le bras d’un des membres du groupe - puisque leur montrer ne changeait rien, elle avait opté pour la solution du "Je vous mets en place, et vous ne bougez plus." - l’arrivée d’un messager manifestement pressé l’obligea à s’écarter un peu du groupe, pour se diriger vers le jeune homme essoufflé. Celui-ci finit par lui expliquer que l’Empereur l’attendait pour une entrevue, en compagnie de ses deux frères, et Kahlan retint de justesse l’envie de passer une main sur son visage en soupirant.

Certes, elle se rappelait que son père avait évoqué cette entrevue… Mais elle avait oublié qu’elle devait avoir lieu aujourd’hui… Ou plutôt, elle avait préféré éviter de s’y rendre, dans l’espoir d’y échapper.

L’espoir fait vivre comme on dit, n’est-ce pas ?

Adressant un regard au groupe - qui profitait de son absence pour se relâcher un peu - Kahlan adressa un signe de tête au messager, tant pour le remercier que pour lui indiquer qu’il pouvait disposer.

La jeune femme lança ensuite quelques mots au groupe, leur signifiant qu’ils étaient libres pour la journée, et se dirigea vers le palais d’un pas rapide.

Avant de se rendre à la salle du trône, Kahlan fit un détour par sa chambre, tant pour déposer sa lance, que pour se changer. Bien qu’elle n’aimait pas se défaire de sa tenue rouge habituelle, la jeune femme respectait tout de même les quelques codes de base, et se trouver bien habillée lors d’une entrevue avec l’Empereur était de mise. Et ce, que l’on soit de son sang ou non.

C’est donc vêtue d’une version blanche de ses vêtements habituels qu’elle se rendit dans la salle du trône. Non, elle n’allait pas y aller en robe plus “classe”. De un, elle détestait ce genre de tenue, et de deux, elle ne se forçait à en mettre que lors d’occasion exceptionnelles, comme des bals auxquels elle ne pouvait échapper, par exemple.

Alors qu’elle tournait au détour d’un couloir menant à la salle du trône, ce qu’elle identifia aisément comme la voix du benjamin de la famille, Baal, parvint jusqu’à ses oreilles, l’incitant à ralentir un peu l’allure.

- "Zéro. Toujours là où on ne t’y attend pas, hm ?"

La jeune femme retint un soupir en entendant le ton avec lequel son frère s’adressait à Zero. A croire que Baal ne pouvait pas s’empêcher de rabaisser leur cadet dès qu’il se retrouvait avec lui… Ce qui peinait grandement la Princesse. Elle qui aimait autant ses deux frères, et ne se préoccupait pas le moins du monde du fait que Zero n’avait pas complètement le même sang qu’elle, était blessée de voir que Baal ne semblait tout simplement pas supporter la présence de leur petit frère.

Était-ce parce que celui-ci lui faisait de l’ombre, puisque l’Empereur semblait juger leur demi-frère capable de lui succéder ? Kahlan supposait qu’il devait s’agir de cela, même si elle n’en avait jamais parlé avec Baal.

Perdue dans ses pensées, elle entendit vaguement son frère ajouter quelque chose, mais n’en saisit pas le sens. Secouant doucement la tête, la jeune femme se retrouva enfin devant la salle, dont la porte était restée ouverte. Elle avançait silencieusement cependant - elle savait le faire lorsqu’elle le voulait… Cela l’amusait de parcourir silencieusement les couloirs de la caserne pour surprendre les nouvelles recrues en arrivant soudainement derrières elles - tant et si bien que Baal poursuivit, sans se rendre compte de sa présence :

- "Je suppose que tu viens à nouveau réclamer le droit de poser le pied sur Ordalie... comme d’habitude."

- "Assez, Baal."

La voix de Kahlan, ferme, presque cinglante, s’éleva dans la salle. Laissant cette fois-ci ses bottes claquer contre le sol, le son rythmant sa marche d’une façon presque militaire, la jeune femme se plaça entre ses deux frères. Elle se tourna cependant de façon à faire face à Baal et, nullement dérangée par leur différence de taille, leva la tête pour lui adresser un regard dur, en croisant les bras :

- "Tu ne peux pas faire un effort, pour une fois, et éviter d’attaquer Zero ainsi ? Bon sang, vous ne vous voyez jamais ou presque… Je pensais que tu savais faire preuve d’un minimum de retenue. D’autant plus que je doute que Père ait envie d’assister à ce genre de chose."

Ces quelques mots prononcés, Kahlan maintint le regard du jeune homme, masquant sa peine actuelle derrière une attitude de défi alors qu’elle guettait une réaction de sa part.

Voir ses frères entretenir une telle relation la peinait grandement… Mais elle savait être impuissante, quoiqu’elle fasse.

La dure réalité de la vie, comme on dit...

Kahlan
Kahlan
NOVICE
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8/12/2018, 19:36
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Zero


Yes, Father


feat. Baal & Kahlan

tenue + Tu attendais sagement dans un coin, tu ne savais pas quoi faire, à part sans doute attendre dans l'obscurité l'arrivée de ton père dans la salle du trône. Il voulait une réunion, certainement un rapport des activités dans chacune des régions de Nael, mais peut-être qu'il voulait aussi connaître le bilan de ta mission. Tu espérais que tes décisions avaient été les bonnes, et qu'il avait eu de bons échos. Tu respiras un grand coup, tu saurais te défendre, et par la même occasion, expliquer ce qu'il s'est réellement passé. Tu devais avoir l'air confiant devant lui, tu devais lui montrer qu'il y avait du sang impérial, que cela plaise ou non à ta demi-famille, qui elle, ne voulait pas que tu t'épanouisses convenablement.

Le pire qui aurait pu se passer, arriva. Baal entra le premier dans la salle du trône, avec son regard acerbe dirigé vers toi. Tu essayais de te faire tout petit, mais c'était impossible. Il était un peu plus grand que toi, et ce qu'il dégageait était différent de Kahlan. Tu ne savais pas pourquoi il avait décidé de venir vers toi. De manière générale, il se contentait de faire sa vie comme si tu n'existais pas, comme si tu étais totalement invisible, mais pas ce jour, non. Il s'approcha encore plus, jusqu'à presque lever la tête pour montrer qu'il était plus puissant que toi, plus grand, plus âgé, plus … Tout. Il te balança des phrases simples mais avec un venin qui commença à te faire culpabiliser d'exister. Tu détournas les yeux des siens, parce que tu mourrais d'envie de lui répliquer. À croire que les derniers événements t'avaient rendu moins enclin à garder ta langue dans ta bouche, mais tu n'avais pas encore le courage de crier au monde entier que toi aussi, tu faisais partie de la famille impériale et qu'il n'avait pas le droit de te traiter de cette façon. Tu ne lui avais jamais rien fait, tu n'avais pas non plus cherché à apparaître sur son chemin, tu savais de toute façon, qu'il aurait fait comme si tu étais une plante verte, un simple objet de décor qu'il aurait fallu jeter à la poubelle.

« Je suppose que tu viens à nouveau réclamer le droit de poser le pied sur Ordalie... comme d’habitude. »

Tu poussas un léger soupir. Il avait peut-être l’impression que tu voulais lui voler son territoire, mais ce n'était absolument pas de cela qu'il s'agissait. Si tu avais besoin d'une autorisation pour te déplacer dans cette région, c'était pour rencontrer le Dirigeant, afin d'en savoir plus sur l'origine de ta magie, de ton pouvoir destructeur. Tu laissas un petit silence planer, parce que c'était sans doute la première fois qu'il t'accordait son attention, même si elle était loin d'être bonne. Contrairement à tes espoirs, qui se révélaient être tous faux. Tu te contentas alors de regarder tes chaussures, la voix de Kahlan résonna dans la salle du trône et tu relevas immédiatement la tête sur elle. L'admiration que tu avais pour elle se lisait dans ton regard même si tu essayais de t'en défaire. Tu ne pouvais t'en empêcher, elle nourrissais en toi un espoir que les choses s'arrangent, que ça aille mieux. Tu écoutas donc l'aînée faire une petite remontrance à Baal et un petit sourire discret naquit sur tes lèvres. Elle prenait ta défense, tu ne savais pas pourquoi, mais tu en étais juste content. Tu avais d'ailleurs du mal à contenir la joie qui réchauffait ton cœur.

Et avec tout ceci, tu n'avais pas eu le temps de les saluer correctement. Alors avec tout le respect et la politesse que tu leur devais, tu t'inclinas, pas trop bas cependant, ce n'était pas digne d'un membre de la famille impériale t'avait-on dit. « Bonjour Prince Baal, bonjour Princesse Kahlan. » La salle du trône n'était remplie que par les échos de vos voix, et la tienne te sembla moins peureuse qu'autrefois. Tout d'un coup, tu semblais avoir mûri, ou quelque chose comme ça. Tu te tenais comme on te l'avait appris, même si c'était toujours une sorte de jeu fatigant pour toi d'agir de cette manière. Tes leçons ont toujours été des succès, personne ne s'était un jour plaint de la façon dont tu te comportais ou tu te tenais. Bien au contraire, ton instructeur à l'époque, durant ton service militaire, Roan aussi, t'avait dit de t'affirmer, de montrer ta présence et le charisme que tu pouvais avoir. Il suffisait juste d'un peu d'entraînement. Tu gardais espoir qu'un jour, tous ces conseils, tu les appliquerais correctement.
Zero
Zero
NIVEAU 3
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18/12/2018, 08:51
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Baal

Yes, Father
Kahlan & Zero
Qu’il est amusant de taquiner mon cher, si cher « frère ». Bien plus amusant que simplement ignorer son existence toute entière. En somme, de faire ce que j’ai toujours fait. De faire ce que nous devrions tous faire, mais qu’importe. Qu’importe que Père trouve un quelconque intérêt pour ce nouveau jouet. La nouveauté, c’est toujours ce qui est le plus attirant. Moi-même j’aime tester quelques-unes quand l’envie m’en prend, alors pourquoi pas lui ? Je n’espère pas que cette lubie lui passe, car je sais simplement qu’elle lui passera. Un jour ou l’autre, dans un avenir plus ou moins proche, une fois que ce tas de déception aura prouvé définitivement son incapacité à suivre les règles et les devoirs de cette famille. Bien exigeante famille. Très exigeante famille, où personne ne peut se permettre la moindre erreur, où l’oisiveté est un pêché pratiquement capital.

Très chère famille.

Ainsi, veut-il en faire partie ? Réclamer des droits sur cette parcelle d’Impérialisme que Père lui aurait laissé ?

Ah ! Puisqu’il pense avoir le droit de se tenir à mes côtés, puisqu’il pense avoir le droit, tout autant que moi, de se tenir ici, il devra faire ses preuves. Et contrairement à Père, un quelconque amour filial n’obscurcit pas mon jugement.
Alors testons ! Jouons ensemble, cher « frère » ! Rattrapons les années que nous n’avons pas passé ensemble !

Laisse-moi t’accueillir dans ce beau nid de vipères, puisse leur poison t’être aussi doux qu’un ardent brasier !

Alors ? Perdu sa langue ? Déjà ? As-tu déjà envie de prendre tes jambes à ton cou ? D’aller te cacher dans les jupes de cette servante ? Alors que je ne fais que commencer... Alors que je n’ai même pas sorti les plus intéressants et piquants dossiers. Allons, allons... cher « frère », ne me déçois pas déjà. Mes attentes n’étaient certes pas très grandes mai—

Oh. Un trouble-fête. Alors que les ‘hostilités’ n’ont même pas vraiment débutée. L’habitude que Kah’ a pris de me sermonner comme un enfant a toujours eu le don de m’égratigner l’échine. A croire qu’à ses yeux, je suis et resterai toujours ce jeune bambin qui s’accrochait à ses jupons pour apprendre à marcher. Sauf que, années oblige, j’ai pris de l’envergure. Autant littéralement que métaphoriquement. Littéralement parce que je la surplombe, je les surplombe d’ailleurs. Une carrure que je dois tenir de Père, je suppose. Ma sœur est la seule à s’octroyer le droit de me parler ainsi. La seule et l’unique que je prends garde à ne pas trop brusquer également. La sous-estimer serait une grave et grossière erreur. Elle n’est pas générale d’armée pour rien, et rien que pour cela, je la respecte. Pour cela, mais également pour le rôle que je compte lui donner à l’avenir, une fois monté sur le trône. Ah... la famille, autant les plus proches alliés que les plus dangereux ennemis. Et j’ai deux beaux spécimens à mes côtés pour prouver ce que j’avance.

C’est amusant.

Amusant de l’entendre jouer à la médiatrice, amusant de l’entendre, comme si de simples mots me rendraient d’un coup plus avenant avec cet être trop blanc pour être honnête.

Blanc, inconsistant, fantomatique, inintéressant, transparent, inutile.

Mais bel et bien là.  

Pas une seule seconde, malgré cette remontrance, je ne quitte cet air affable. Pas une seule ombre ne vient obscurcir mon sourire.

On dirait bien qu’un nouveau joueur s’est invité dans la partie. Et si je ne peux pas la prendre de front sans risquer de finir face contre terre, je peux toujours titiller son petit caractère. Elle a raison après tout, nous sommes ‘presque’ en présence de Père. Et tous, nous devons nous tenir.

Elle n’a pas la moindre idée des paroles assassines que je retiens justement à cause de ce fait.

Pas la moindre.

« Chère sœur, c’est toujours un plaisir de te voir. » Quel dommage qu’elle fasse écran de son corps. Je perds une bonne partie du spectacle. « Dois-je te rappeler les règles de bienséances élémentaires ? Il est particulièrement impoli pour une dame de s’inviter ainsi dans une conversation. »

Car c’en est bien une, non ? De conversation, bien sûr. Je n’irai pas plus loin sur ce terrain. Je sais parfaitement à quel point il n’est pas sage de titiller ma chère sœur sur ce genre de chose qu’elle a toujours eu plus ou moins de mal à maitriser. Elle est meilleure avec une armée et en armure qu’à faire des ronds de jambe en robe de soirée. J’ai toujours respecté cet aspect d’elle, toujours.

Malgré tout, savoir gérer la Cour reste un exercice important. Un exercice qui ne se déroule pas sur un champ de bataille, j’en ai peur.

« Comme tu l’as souligné, nous nous voyons si peu... préfèrerais-tu que je l’ignore ? Comme on ignore un domestique ? »

Je n’attends pas réellement de réponse à cette question. En réalité, ce n’est même pas pour lui répondre ou contre-argumenter que je l’ai prononcée. Non, juste pour rappeler à certaines oreilles qui trainent la fange d’où elles proviennent. Oh ? Il a retrouvé sa langue celui-là ? Ce n’est pas trop tôt. Drôle de manège, à ne même pas prendre la peine de se défendre. Certainement parce qu’il n’y a rien à défendre, ou qu’il veut se la jouer ‘au-dessus de tout ça’. Sauf que si je ne m’abuse... Ai-je réellement été si désagréable ? Je n’ai sorti que de simples banalités, juste quelques vérités. Me reprocherait-on de dire la vérité ? Ce serait une première. Au moins, lui a-t-on appris à se tenir relativement correctement. Ce qu’il fait qu’il a le niveau d’un gamin de trois ans. La moindre des choses.

Ils passent trop de temps en dehors de la Cour s’ils se sentent offensés par si peu. Bien trop de temps.

Est-ce si évident que je ne compte absolument pas m’incliner ? Qui s’incline face à ses ‘pairs’ ? Face à sa ‘famille’ ? Ne sommes-nous pas tous sur le même pied d’égalité ? Ou aime-t-il juste rappeler à tout le monde qu’il provient de si bas ? Un discret soupire quitte mes lèvres, alors que je relaxe mes épaules. Cette réunion va finir... bien ou mal ? Nous verrons. Oh oui, nous verrons. Sans oublier le sourire, sans oublier le ton avenant et pourtant si froid, je réponds à ces salutations.

« Donc, tu sais parler ! Me voilà rassuré. » Jouons encore un peu, en attendant Père. Jouons à la famille que nous ne serons jamais. « Mais tu as raison, il faut croire que j’ai aussi tendance à oublier quelques règles de politesse de temps en temps. Je vous salue tous les deux. J’espère que votre journée est aussi délicieuse que la mienne. »

Pleine de frustration et d’envie de cracher de la bile au visage des gens. Oui, c’est à peu près la journée que je vis en cet instant. Être forcé de repoussé mon voyage en compagnie de mon vassal pour assister à ce genre de réunion m’égratigne toujours.

« L’un de vous deux sait pourquoi Père nous convoque tous les trois en même temps ? »

Goyangi

Baal
Baal
NIVEAU 2
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23/12/2018, 00:41
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