Caractère
La nuit est si belle ce soir
Lasse mélancolie que je considère comme un déboire

Cache en réalité un amour fou pour la vie
Que ce soit le petit insecte, le grand chêne ou l'idiot du village
C'est ce qui renforce à mon avis
La monstrueuse mélancolie que je laisse dans mon sillage

Ce qui se cache au fond de la noirceur
Ne serait-ce t-il pas de la rancœur ?
Je ne suis qu'une indépendante page de papier
Devant des dépendants géants de fer et d'acier

La seule chose qui me reste est ma voix.
Joueuse de différentes proses, je ne vois
que bénéfice à pestiférer des maléfices
Dont même les lames fléchissent

Froide est la nuit, vive sera ma sentence
Car pour ceux dont la nuit sera éternelle,
brève doit être leur pénitence
Compassion ? Ne jouons point de violoncelle

Car celle que nous violons point sera la Loi
Intègre dans une société incompréhensible
Ainsi, même mes lignes sont de mauvais aloi
Je continuerai à viser l'inaccessible.

Je vis de la force d'autre, je les respecte
Et bien que la nuit puisse les emporter
Je continuerai de les narrer
Car fière de mes exploits, dont certains me suspectent

Suspectent de vivre sous l'émotion
Impulsive serait mes déclarations
Comme quand j'écris ces vers
Qui ne sont qu'un revers

Un revers de médaille à ceux croyant que la nuit est juste.

Story
Vous êtes encore là ? Ce ramassis de vers libres sans structure vous a plu ? Ou alors vous n'avez lu que les mots importants et vous vous demandez ce qu'il peut y avoir de plus ? Intéressant. Sachez que je comblerai vos attentes comme votre oncle comblera votre tante.

L'enfance

Eh ben c'est parti pour danser sur des mélopées aussitôt oubliées mais recalons nous calmement sur nos exploits passés.
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Sérieusement? Suis-je forcée à devoir dévoiler ces sacrés sérénades sertis d'une sensation mélodramatique ? Soit. Je suis née à Nilyx et le métier, je l'ai déjà connu très tôt. En effet, mon père fut et est encore un... Éleveur ? Dresseur ? Qu'importe. Mon père s'occupe de griffons, soutenu par ma mère. J'étais le genre de gamine intrépide qui, à peine savait marchait, courrait en direction des terres sauvages domestiquées su domaine familiale pour se greffer à une griffon en une embrassade des plus enfantine. Fort heureusement pour moi ou ces bêtes, j'étais toujours stoppée au dernier moment. J'étais le genre de gamine qui était animée d'une profonde joie de vivre qui aurait fait vomir des papillons les plus haut dignitaire de mon charmant pays.

Je traînais souvent dans les pattes de mon père, le suivait dans toutes ses folles aventures d'éducation de griffon. C'était le genre de créatures majestueuses face à toi, majestueuses en vol, majestueuses à apprendre et comprendre. Dans ces moments-là, je me sentais petite et faible. Mais cela ne m'empêchait aucunement de tenter de les comprendre. Tenter d'apprendre. Tenter de surprendre. La quête de compréhension fut un chemin tortueux et noueux pour finir sur une réponse claire et limpide : La notion de respect était de mise.

Donc on peut dire que durant mes quinze premières années, tout allait bien pour moi. Pas de drames familiaux qui ne fonctionnaient que pour les familles s'emmerdant les soirs, pas de bains de sangs. Pas une paix non plus très jouasse. Une enfance des plus normales. Enfin, je dois vous parler d'un truc quand même. Quand j'étais un peu plus grande, vers mes 12 années de bons et loyaux services, mon père m'autorisa à l'accompagner à la capitale afin de s'assurer que des griffons récemment achetés se portent bien. C'était la première fois que je visitais une ville plus grande que la mienne et cela était quelque chose de tout particulier.

Pour moi, l'ambiance de la ville était froide, trop froide. Même si je voyais quelques fois les sourires aux lèvres, je ne trouvais point la chaleureuse chaleur des chaumières de par chez moi. L'univers citadin était pour moi une jungle où se mêle le naturel et le minéral de façon trop bien organisé, devenant ainsi labyrinthe et dédales dans mon esprit enfantin. Mais mon père n'affichait rien de cela. Alors je me contentais de rester une grande fille et ne rien dire. Tsé. Cela me fait penser que je m'en fiche maintenant.

La visite des griffons fut très protocolaire et procédural. De mon côté, j'aurai dit que c'était des petits enfants remontés sur ressort, des petits soldats sous le commandement d'un père plus vieux qu'eux. De on éducation plus scolaire et pratique, j'eu deviné sans mal que ce dernier était celui qui tenait la culotte dans la relation. Je n'étais pas non plus comment était entreposés les griffons. L'espace était pour eux une denrée des plus rares par rapport à notre luxurieux terrain. Et les utiliser pour taper sur les autres ? Quel horreur.

C'était à ce moment-là que j'ai prise la décision de moi aussi faire comme mon père, mais aussi de lutter activement pour un amour universel des bêtes.

Je me rappelle être revenue en gonflant mes joues et en boudant fièrement. Les parents ne le disaient, mais leur regard consentis savaient que cet amour pouvait se retourner contre moi. Je ne l'avais pas compris à l'époque. Mais trois années plus tard, ce fut le drame.

Pourquoi vous spécialiser dans ce type de classes et d'unités ?

15 ans. Nous savons tous à Nael ce qu'il arrive dans ces cas-là. J'ai été contrainte de faire mon service militaire. Une bise, des bagages et me voilà
en direction de cette froide capitale. Depuis cet événement m'ayant contrainte à exprimer un profond mécontentement, j'avais néanmoins été obligée de me faire quelques petites excursions par mon père afin de s'habituer à cette ville.

Je n'avais pas forcément les aptitudes physiques pour manier une arme. On m'y décelait cependant un potentiel magique suffisant pour m'instruire dans cette discipline. Vous allez sans doute me dire : "Mais pourquoi le vent ?". La réponse est simple pourtant. J'aime la vie. L'idée même de manipuler les manifestations naturelles les plus néfastes étaient une donnée que je ne pouvais cautionner. Alors j'ai préféré me tourner dans l'univers de l'anima. Et le vent particulièrement ?

J'aime le ciel.

Quoi ? Est-ce une petite excuse sans importance ? Que nenni ! L'espace aérien a toujours été une passion pour moi. Que je regarde le simple oiseau voler ou bien les griffons de la famille. Si mes capacités magiques les intéressaient le plus, j'allais donc user de la magie de vent. Ou alors devrais-je dire que c'est parce qu'il n'y a pas trop de mages de vents par ici ? Oups. Je crois que j'en ai trop dit.

Et pour le cheval, il fallait savoir que j'étais de base un fantassin dans l'armée. Ce n'est qu'à mon retour que j'ai fais l’acquisition de Boréas. C'était l'ancien cheval de mon mentor dans le milieu de l'élevage de Kinshi. Quoi ? Vous voulez que je vous parle de lui ? Seulement dans la rubrique anecdote. En tout cas, force est de constater que ce cheval remplit bien son rôle. Endurant, fort et puissant, il est un compagnon idéal pour détaler au plus vite mais aussi courser des curieux un peu trop persistants sur mon élevage du Kinshis. Je m'entraîne à user de la magie sur cheval depuis peu, mais je sais que je saurai un jour combler le gouffre.

Petite anecdote. Je sais peut-être monter les griffons et Kinshis, mais jamais je ne me battrai dessus. Ils ont déjà bien trop souffert et sont encore trop peu nombreux pour faire des enfantillages avec. Je peux être d'accord pour certaines personnes, mais je ne veux pas être la personne chevauchant ces animaux là à ce moment précis. Alors pourquoi monter à cheval ?... C'est dur à dire mais je peux comprendre le cheval comme atout de guerre. Et puis, cela ne dérange mon compagnon équestre.

Kila ou soma ?

Ah la religion. Un problème épineux qui en a fait planter plus d'un. Dont moi. Je considère une religion comme nocive, néfaste pour le bien fondé de l'Homme. Même si l'on m'a raconté que l'ère de l'Humanité a mené à des guerres de territoires complètement risibles, je ne peux croire à une divinité. Quel dieu oserait laisser ses croyants faire souffrir autrui ? Autoriser l'Humanité à s'armer et à se combattre ?

Les dieux n'ont pas arrêtés les conflits mais les hommes. Il faut cesser ces suppositions religieuses. Oui il y a de la magie. Oui pour certains cela les aident à mener une vie meilleure. Mais entre vivre heureuse dans une illusion ou en chier ma race dans un monde me reniant, je préfère la deuxième... Bon, peut-être qu'il y a aussi le fait que l'on m'ait "forcé" à croire en une entité inconnue et à tolérer la cruauté des hommes qui ont fait ça.

Les contes de fées ne sont que des contes. Montrez vos dieux et j'y croirai. Vous n'avez rien ? Alors déguerpissez de ma vue, avec vos espoirs et espérances factices.

Animal préféré ?

La réponse est à la fois simple et complexe. Je les aime tous. Qu'ils soient petits, grand, gros, maigre, j'adore tout type d'animaux et je tente d'interagir avec eux. Mais si nous devons faire un classement, nous écarterons de suite les griffons. Mon éducation auprès des griffons font d'eux mes précieux alliés. Et il n'est pas rare que je vois mon père uniquement pour être en leur présence. Ce sont des animaux si fiers et si calmes, respectueux si tu sais les traiter.

Les Kinshis viendraient naturellement en tête de liste. Ayant développée une passion en découvrant ces majestueux oiseaux du point de vu de l'éleveur, soigneur et éducateur de ces animaux, je me sens à mon aise avec. Je viens parfois un voir un ou deux, leur caresser doucement le bec en ricanant joyeusement. Le vieux me disait que j'avais un certain don pour approcher ces êtres d'exceptions. Donc autant allier l'utile à l'agréable.

Ensuite, je dirai que j'adore mon petit Thyr. Qui est Thyr ? Mon magnifique chat angora au pelage noir-bleuté et aux yeux vairons bleu et jaune, pardi ! Cette magnifique boîte à ronron sur patte est encore un jeune pachat que j'avais trouvé choppé dans le bec de Iago ? Qui est Iago ? Eh bien c'est le Kinshi mâle qui me vient le plus souvent voir. Du coup, j'ai gardé ce petit minet avec cette trogne trop mignonne et délicate pour son propre bien. Roi des bras, Empereur du coussin sur la fenêtre les chaudes journées, on peut dire qu'il est le garant d'une bonne journée.

Menu préféré ?

De mon côté, il en faut peu pour me contenter. Je n'ai qu'à cueillir dans le petit verger que j'ai pour en récupérer les plus belles poires de la ville. Puis ensuite, je manque le dit fruit sous toutes ses formes. Il 'arrive de faire un peu de pâtisserie mais je suis nulle... Et à chaque fois que je compte casser un œuf, j'imagine un Kinshi me regarder avec l'Oeil absolu du jugement suprême. Du coup, je préfère manger des desserts à base de poire chez les autres.

De toute façon, tout est meilleur quand on ne fait rien, n'est-ce pas ?

Moment de la journée préféré ?

Si vous avez lu mon misérable et pittoresque poème du début, vous pouvez y voir une certaine admiration pour la nuit. Là où l'astre lunaire nous fixe haut dans le ciel avec ses consœurs les étoiles. Quand l'air devient plus frais, mord ou caresse ta peau. Là où la vie cesse pour qu'une nouvelle émerge. Un nouveau onde s'ouvre à vous à ce moment-là.

C'est aussi les moments tranquilles que j'ai pour moi devant un feu crépitant, livre à la main et Thyr sur mes jambes. La nuit est signe de fraîcheur et d'un repos bien mérité. Il est en soit une délivrance et une expérience que je répéterai encore et encore.

Une ville ou un endroit à visiter ?

J'ai déjà vu des griffons, des Kinshis, des Wyvernes... Mais jamais de pégases. Je serai effectivement curieuse de savoir ce que valent ces magnifiques créatures. Donc forcément, j'ai envie d'aller voir nos voisins d'Uxy. Chez des éleveurs de pégases précisément. Je suis curieuse de voir leurs méthodes d'approche et comment ils travaillent de manière générale.

Sinon je suis plutôt casanière. J'aime mon petit chez moi, donc pas vraiment. Quoique, je devrais peut-être explorer un peu le continent pour trouver un endroit propice à la réintroduction de Kinshis. Mais je laisse cela pour les aventuriers.

J'ai aussi une petite maison à Elsia. La capitale m'a toujours à la fois fascinée et intriguée, même si j'ai eu un avis négatif au début. Je lui laisse une seconde chance.

La plus grande phobie ? Peur ?

Oh vous savez. J'ai mes petites craintes. J'ai toujours peur que l'on agresse moi-même ou mes parents pour récupérer les précieuses montures que nous formons. Moi même je peux me défendre. Mais mes parents, cela fait longtemps qu'ils ont levé les armes pour protéger leur raison de vivre. J'ai aussi peur que tout simplement, les Kinshis me repoussent et préfèrent voir une autre personne comme figure d'autorité. Mais cela est moindre par rapport à la première.

Avez-vous plus peur des morts-vivants, des fantômes, ou des sans-visage ? Pourquoi ?

Les trois sont des fléaux futurs d'Uxynael. Et si pour l'instant ils arrivent à être contenus, ce ne sera peut-être pas le cas dans plusieurs années... Mois... Jours ? Alors je me tiens préparée à défendre mes intérêts. Et en cela, je crains les trois types de créatures de façon équivalente. Néanmoins, je ne parlerai pas de peur véritable.

Une anecdote à raconter ?

Ah vous. Vous vous souvenez du vieux ! Et bien si vous avez pris la peine de tout lire jusqu'ici, je peux bien vous dire ce qu'était ce dernier. Son no était Derghan. Il était connu comme un vieux ronchon qui n'appréciait absolument pas que l'on vienne toucher à son élevage. Même s'il en vendait, il était connu pour imposer de nombreuses contraintes à l'armée. De quoi les décourager de les acheter.

Derghan était réveillé de bon matin et s'en allait compter ses Kinshis dans leur nid. Quelle fut sa stupéfaction quand il remarqua qu'il manquait le petit dernier, Iago. Celui qui devait être le prochain grand mâle reproducteur à la suite de son père qui commençait à avoir des demi-cloaque, si vous voyez ce que je veux dire... Non ? Et bien un cloaque est l'org-Eh puis merde ! Son père devenait vieux et il fallait un beau et grand remplaçant quoi.

Cette journée-là, toute la ville a entendu la colère montante du vieux, qui commençait à accuser tout le monde ou bien de secouer les gardes pour retrouver son voleur. Alors qu'il allait rentrer chez lui, il trouva un Kinshi devant la porte , posé à côté d'une ravissante mademoiselle. C'est à dire moi et Iago. Bien évidement, le vieil homme commençait à appliquer les différentes fléaux verbaux de Soma quand il s'arrêta en plein élan.

J'avais retrouvé son oiseau dans le champ des griffons de mes parents. Ne me demandez pas pourquoi... Même pour moi ce fut un mystère. Bien sûr, il y eu un conflit territorial avec les griffons, considérant le nouveau venu comme un pur provocateur. Je crois que mon père et moi n'avons jamais été aussi réactifs de notre vie. Mon père a réussi à calmer les griffons du mieux qu'il pouvait alors que je devais m'occuper du Kinshi. Mon affection naturel pour les animaux dut toucher la créature, car elle se laissa faire aux caresses de la petite conne que je suis. Une fois l'animal calmé et après avoir enfermé tous les dits griffons dans leur abri, je fus chargée de redonner le Kinshi au propriétaire. Et au moment de me diriger vers la sortie, il y avait ce vieil homme.

Mais revenons. Se faire insulter de tous les noms par un vieux alors qu'on avait 20 ans craignait sérieusement. Et je crois que je lui ai rendu la monnaie de sa pièce en bonne et du forme. Notre première rencontre fut donc un défi de poissonnier, afin de savoir qui allait gueuler plus fort que l'autre. Lui agacé par mon attitude et moi agacé par le sien. Quand plus personne n'avait de choses à dire, le vieil homme se contenta de s'approcher de l'animal capricieux afin de nouveau l'attacher, alors que je continuais de flatter le plumage de la créature.

Le vieil homme s'était retourné vers moi juste après, avec un léger sourire. Il me disait qu'il appréciait mon caractère et ce regard pétillant de curiosité envers les Kinshis. Le lendemain, je crois que j'y suis allée au culot et que j'ai directement débarqué chez ce grognon pour en apprendre un peu plus sur le Kinshi. Ce qui a fait que jour après jour, je m'intéressais un peu plus à ces derniers. Voyant les yeux pétiller d'admiration -selon lui- il m'a demandé six mois après l'accident si je voulais l'assister, vu que l'âge commençait à se faire ressentir.

Je vous laisse deviner ma réponse.

Enfin, depuis peu j'ai récupéré son élevage, pendant qu'il coule sa retraite dans sa chaumière, à pester contre tout et n'importe quoi. Il m'arrive d'aller souvent le voir à dos d'Iago et de lui donner des nouvelles. Il est peut-être soupe au lait, mais il est comme moi. Et je pense qu'il attendait le jour où quelqu'un pourrait autant aimer ces animaux que lui, même si les prétendants ne manquaient pas en ces lieux.

5 années, cela passe vite. Très vite. Mais bon, ainsi vivent les vivants. Maintenant, c'est à mon tour de me montrer digne de l'élevage du vieux croûton.